samedi 27 septembre 2008
Syrie : 17 morts dans l'attentat le plus meurtrier depuis les années 80
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Syrie depuis les années 1980, à l'époque où des attentats sanglants étaient commis par les Frères musulmans. Ibrahim Darraji, un professeur de droit international à l'université de Damas a déclaré qu'il était prématuré d'avancer des explications sur la cible exacte de l'attaque. Mais "lorsque des civils sont visés, c'est un acte terroriste", a-t-il ajouté. "(...) La Syrie est visée, que ce soit par des Etats dont les intérêts sont en contradiction avec ceux de Damas concernant les dossiers libanais, palestinien et irakien, soit par des services de renseignements et d'autres groupes qui ont intérêt à porter atteinte à la sécurité de ce pays", selon lui. Sayyeda-Zeinab était la petite-fille du prophète Mahomet. Sa tombe est l'un des hauts lieux de pèlerinage chiite. Des flots de pèlerins chiites en provenance d'Iran, d'Irak, du Golfe et du Liban visitent quotidiennement le tombeau de Zeinab. Celle-ci est la fille de l'imam Ali, gendre du prophète Mahomet, et la soeur de Hassan et Hussein, tous deux assassinés.
La Syrie accusé par les USA de soutenir le terrorisme
Le 22 septembre, les autorités libanaises avaient annoncé que la Syrie avait dépêché des renforts militaires sur leur frontière commune au nord du Liban pour des raisons, selon Damas, de sécurité interne. "Près de 10.000 soldats des forces spéciales syriennes ont été déployés dans la région d'Abboudiya sur la frontière avec la Syrie au nord du Liban", avait déclaré un porte-parole militaire libanais. "Damas a affirmé qu'il s'agissait de mesures de sécurité internes qui ne dépassent pas le territoire syrien et qui ne sont nullement dirigées contre le Liban", avait-il poursuivi. Ces derniers mois, la Syrie a connu des assassinats et des incidents de sécurité.
En août dernier, un haut responsable de l'armée syrienne, le général Mohamed Sleimane, responsable de la sécurité du Centre d'études et de recherches scientifiques syrien, a été assassiné. Une conseillère du président syrien, Bachar al-Assad, avait alors déclaré qu'une enquête avait été ouverte. Sa mort était survenue six mois après l'assassinat le 12 février à Damas d'Imad Moughnieh, un homme clé des opérations militaires du Hezbollah chiite libanais, tué dans l'explosion de sa voiture. Le Hezbollah a accusé Israël qui a nié toute implication. En juillet, les autorités syriennes avaient réprimé des troubles dans la prison de Saydnaya, l'une des plus grandes de Syrie à une quarantaine de km au nord de Damas, accusant des "condamnés pour des crimes de terrorisme et d'extrémisme" d'avoir provoqué les violences qui, selon une ONG, ont fait 25 morts. Encore cette semaine, depuis la tribune de l'assemblée générale de l'ONU à New York, le président américain George W. Bush a accusé la Syrie et l'Iran de soutenir le terrorisme, affirmant que la violence "n'a aucune place dans le monde moderne". "Quelques pays comme la Syrie et l'Iran continuent de soutenir le terrorisme, mais ils sont de moins en moins nombreux et de plus en plus isolés dans le monde", a déclaré George W. Bush.
Chine : les bonbons n'étaient pas bons

Le scandale du lait frelaté a gagné vendredi la confiserie en Chine, où la marque la plus connue de bonbons, White Rabbit (Lapin blanc), a suspendu ses ventes sur le marché intérieur après plusieurs mesures de rappel à l'étranger suite à la découverte de traces de mélamine. La confiserie de la société Bright Food Co, basée à Shanghai, du célèbre bonbon offert au président américain Richard Nixon lors de son voyage historique en Chine en 1972, a été retirée des rayons ou a fait l'objet d'un avertissement adressé aux consommateurs dans plusieurs pays ces derniers jours, depuis Singapour jusqu'au Pérou, en passant par l'Australie et la Nouvelle-Zélande. À Londres, le numéro un britannique de la grande distribution Tesco avait annoncé mercredi avoir suspendu la vente de bonbons White Rabbit, qui sont exportés, selon Chine Nouvelle, dans une vingtaine de pays.
Des mesures prises après la révélation de contamination de lait à la mélamine , une substance chimique - utilisée dans la fabrication de colle, résine et plastique - qui a entraîné la mort de quatre nourrissons en Chine tandis que 53.000 autres enfants ont dû être soignés à la suite de problèmes rénaux. Le scandale qui a commencé par le lait en poudre s'est étendu à toute une série de produits contenant du lait, des glaces aux sucreries. Mais l'éventualité de nouveaux décès a été évoquée pour la première fois vendredi par le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine, Hans Troedsson. "Nous ne pensons pas que le nombre sera élevé. D'après ce que nous savons, le gouvernement central et le ministère de la Santé ont agi de manière appropriée depuis début septembre lorsque le gouvernement central a rendu l'affaire publique", s'est-il contenté d'espérer.
Réputation ternie
Pékin veut rassurer en multipliant les annonces mais la réputation des produits "made in China" a été gravement ternie par ce nouveau scandale de sécurité alimentaire après une série d'affaires ces dernières années. Au total, plus d'une douzaine de pays ont interdit les importations de produits laitiers chinois ou pris d'autres mesures pour en restreindre la consommation. Les Européens ont décidé de recourir aux grands moyens face au scandale en interdisant les importations de tous les produits alimentaires pour enfants provenant de Chine, qui contiendraient du lait en poudre, comme le chocolat, les confiseries et les biscuits.
Les enfants ne sont pas les seules victimes de la crise alimentaire. Selon le Beijing Morning Post , trois animaux d'un zoo en Chine, un lionceau et deux orangs-outans nourris au lait en poudre, souffrent de petits calculs rénaux et sont examinés par des vétérinaires. Les gardiens du zoo les ont nourris avec du lait Sanlu, par lequel est arrivé en Chine cette affaire .
vendredi 26 septembre 2008
Allemagne : deux terroristes présumés arrêtés dans un avion à Cologne

Un commando spécial d'intervention de la police a arrêté deux terroristes présumés, vendredi à bord d'un avion de la compagnie KLM à l'aéroport de Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, qui devait se rendre à Amsterdam. L'assaut a été donné à 6 h 55, heure locale. Les suspects arrêtés sont "un Somalien de 23 ans et un Allemand d'origine somalienne de 24 ans", a indiqué le porte-parole de la police régionale de Rhénanie-du-Nord/Westphalie, Frank Scheulen. Les enquêteurs ont trouvé dans leurs appartements des lettres d'adieu dans lesquelles ils expriment leur souhait de mourir pour le jihad, selon deux télévisions d'information en continu. D'après le site internet du quotidien Bild , les deux hommes étaient sous surveillance "depuis des mois".
L'Allemagne "en ligne de mire" d'Al-Qaeda
Il y a un an, en septembre 2007, trois terroristes avaient été interpellés dans le Sauerland, dans l'ouest de l'Allemagne, alors qu'ils étaient soupçonnés de préparer des attentats à la voiture piégée de grande ampleur, notamment contre des intérêts américains en Allemagne. Ces trois hommes, Daniel Schneider, Fritz Gelowicz et Adem Yilmaz, âgés de 23 à 30 ans et membres présumés d'un mouvement islamiste né en Ouzbékistan, "l'Union du Jihad islamique", doivent être jugés à Düsseldorf, a annoncé début septembre le parquet général fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.
L'Allemagne figure parmi les cibles déclarées de plusieurs mouvements islamistes. Depuis le début des années 2000, différentes cellules terroristes présumées ont été démantelées sur son sol. Ce mois-ci, le parquet général fédéral a déjà annoncé trois arrestations de terroristes présumés, deux Turcs et un Allemand d'origine afghane. Deux d'entre eux seraient des membres de l'Union du Jihad islamique, le troisième graviterait dans la nébuleuse d'Al-Qaeda. Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis avaient également été préparés à Hambourg dans le nord de l'Allemagne par une cellule conduite par Mohammed Atta, l'un des kamikazes. Convaincue d'être devenue une cible prioritaire des terroristes, l'Allemagne avait exprimé en février sa crainte de ne plus pouvoir déjouer les projets qui la visent, Al-Qaeda l'ayant en "ligne de mire" et redoublant d'efforts pour recruter sur son sol, selon les propos du secrétaire d'État à l'Intérieur, August Hanning.
L'illusionniste David Blaine a (presque) passé 60 heures la tête en bas

Le cascadeur et prestidigitateur David Blaine a réalisé son nouveau pari, consistant à rester 60 heures la tête en bas au-dessus de Central Park à New York, même si certains spectateurs ont jugé qu'il avait triché en faisant des pauses pour boire et uriner. | ||
L'Américain de 35 ans, qui réalise régulièrement des prouesses et a notamment passé 44 jours sans nourriture dans un caisson en plexiglas ou 72 heures dans un cube de glace, est resté suspendu de lundi à mercredi à un câble au-dessus de la patinoire de Central Park, accroché à une structure métallique de 15 mètres de haut. Des médecins s'étaient inquiétés de l'effet de cette position sur les organes et la circulation sanguine, jugeant qu'il risquait des dommages au cerveau et aux yeux en raison de l'afflux de sang à la tête. Mais certains, parmi les centaines de spectateurs qui ont assisté à l'événement, ont fait part de leur mécontentement, car Blaine n'est pas resté accroché la tête en bas pendant 60 heures d'affilée. Il a fait des pauses en se remettant sur ses pieds, parfois toutes les heures, pour boire, uriner et subir des tests médicaux. Des spectateurs ont même lancé pendant une des pauses: "Allez, fais-nous un tour de magie !" Cela n'a pas empêché le présentateur de la chaîne de télévision ABC, qui a couvert l'événement, de saluer l'exploit à l'issue de l'exercice en affirmant sans ciller: "Vous pouvez voir David dans le bon sens pour la première fois en 60 heures". "Je ne suis pas du tout impressionné", a déclaré à l'AFP Joshua Yoselowitz, un employé de banque de 31 ans. "J'aurais mieux fait de rester à la maison. S'il ne s'était pas appelé David Blaine, je ne serais jamais venu". |