jeudi 25 septembre 2008

Disparition du petit Antoine : les recherches reprennent


Les gendarmes espèrent, jeudi, une percée dans l'enquête sur Antoine, 6 ans et demi, porté disparu le 11 septembre à Issoire. Alexandrine, 23 ans, son compagnon Sébastien, 29 ans, et six personnes, hommes et femmes, âgés de 20 à 30 ans, ont été placés en garde à vue mercredi après-midi et sont actuellement entendus séparément dans différents locaux de la gendarmerie. Les enquêteurs espèrent, grâce aux éléments recueillis lors de ces auditions, relancer les recherches, interrompues il y a une semaine malgré une forte mobilisation de moyens.

Jeudi, peu après 10 heures, une dizaine de gendarmes accompagnés de plusieurs chiens se sont rendus au Vernet-la-Varenne (Puy-de-Dôme), village d'origine du compagnon de la mère. Vers midi, des plongeurs de la gendarmerie ont sondé un étang du village, pendant que des équipes cynophiles ont fouillé les alentours d'une boîte de nuit. Les recherches seraient effectuées par des chiens malinois, spécialisés dans la recherche de cadavres.

Huit personnes en garde à vue

La veille, les enquêteurs ont mené une nouvelle perquisition dans l'appartement de la mère, situé dans le vieil Issoire. Ils ont notamment arraché des lattes de plancher "pour faire de nouveaux prélèvements, dont les résultats seront connus pendant la durée de garde à vue", a expliqué le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat. Selon lui, les enquêteurs attendent des auditions "un certain nombre de réponses" à leurs questions, s'agissant notamment de la date exacte de la disparition d'Antoine, que sa mère a signalée le 11 septembre, mais que personne n'a vu depuis le 6.

Dans un entretien au Parisien publié jeudi, l'oncle de la jeune femme a estimé "curieux qu'elle ne (les) ait pas appelés directement le soir où elle a découvert la disparition d'Antoine". "Elle l'a fait parce que les gendarmes lui ont demandé de vérifier que le petit n'était pas chez nous." Selon cet homme, "Alexandrine et son copain ont mis au point un plan de camouflage". "Je pense qu'Alexandrine n'a pas fait de mal à son fils, mais je ne suis pas aussi sûr de son copain. S'il a joué un rôle dans la disparition du petit, Alexandrine est capable de le couvrir, par amour tout simplement."

Dès le début de l'enquête, l'entourage du couple a indiqué aux enquêteurs qu'Antoine supportait mal l'arrivée récente du nouveau concubin de sa mère, serveuse dans un restaurant. Sébastien a déjà été condamné à des peines de prison ferme pour trafic de stupéfiants, tout comme Alexandrine. Quant aux six autres personnes placées en garde à vue, il s'agit d'amis du couple, défavorablement connus des forces de l'ordre et qu'un enquêteur décrit comme "des petites frappes, des marginaux", habitant Issoire ou des villages proches. "On est chez des gens un peu particuliers", a souligné mercredi le procureur. "C'est pourquoi on continue de recueillir des témoignages, car il faut un maximum d'éléments auprès de témoins et de gens qui les connaissent."

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