
Les responsables chinois du contrôle sanitaire ont déclaré le 17 septembre que du lait en poudre contaminé aurait été importé sur le territoire gabonais par une entreprise chinoise, la seconde à être impliquée dans la commercialisation de lait en poudre contaminé à la mélamine. Le lait en poudre contaminé a déjà touché plus de 6000 enfants qui sont hospitalisés en Chine, dont quatre sont décédés des suites de l’infection. | ||
Le scandale du lait contaminé débarque au Gabon avec les produits Qingdao Suokang qui, importés sur le territoire national feraient partie des lots contaminés à la mélamine. Le chef de l'administration d'Etat chinoise du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine, Li Changjiang, a confirmé le 17 septembre dernier qu'une seconde entreprise chinoise, fondée à Qiangdao, dans la province orientale du Shandong, avait exporté du lait en poudre contaminé. Suite aux décès de deux jeunes enfants causés par le lait en poudre contaminé commercialisé, l'administration chinoise avait indiqué le 13 septembre dernier que Guangdong Yashili était la seule marque exportatrice. Mais monsieur Li a déclaré lors d'une conférence de presse qu'après une enquête plus approfondie, il s'était avéré que Qingdao Suokang avait également exporté des produits contaminés. Des traces de mélamine ont été découvertes dans près de 10% des lots de produits contrôlés chez Mengniu Dairy, Inner Mongolia Yili Industrial Group et Guangming mais aucun produit douteux n'a été découvert chez les deux autres grands acteurs du marché du lait Sanyuan et Nestlé. Les deux producteurs ont exporté le lait en poudre contaminé vers cinq destinations dans le monde dont le Bangladesh, le Myanmar, le Yémen, le Burundi et le Gabon. Le responsable du contrôle sanitaire a précisé que les deux entreprises ont commencé à rappeler leurs produits et que la Chine allait ajuster ses normes sur le lait en poudre afin de permettre de détecter des substances toxiques telles que la mélamine. Monsieur Li a expliqué que les contrôles sur la présence de mélamine n'étaient pas pratiqués auparavant en raison de l'interdiction de son utilisation dans l'industrie alimentaire. Le gouvernement s'est engagé à faire toute la lumière sur cette affaire et à "punir fermement selon la loi les auteurs d'infractions". Une vingtaine de personnes ont déjà été arrêtées. Les enquêteurs chinois avaient annoncé le 16 septembre avoir découvert de la mélamine dans 69 lots de lait en poudre produits par 22 sociétés sur l'étendue du territoire national. La Chine a annoncé le lancement de contrôles sur le taux éventuel de mélamine dans tous les produits laitiers de tous les producteurs du marché et la publication des résultats dans des délais écourtés au maximum. L'adjonction de la substance chimique destinée à faire apparaître un taux plus élevé en protéine du lait a tué quatre nourrissons et rendu 6244 enfants malades, selon le dernier bilan officiel. Le premier décès remonte au mois de mai et l'inquiétude s'est emparée de nombreux parents qui ont afflué dans les hôpitaux pour faire examiner leur enfant. L'Organisation mondiale de la santé a demandé à Pékin des explications sur le fait qu'il avait fallu des mois avant que ne soit mis au jour le scandale. Deux des nourrissons décédés se trouvaient dans la province du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine. Il s'agissait d'un garçon de cinq mois décédé le 1er mai après que sa famille ait refusé de continuer le traitement et d'une fille de huit mois dont la famille avait refusé une opération et l'avait fait sortir de l'hôpital le 22 juillet ; elle était décédée le jour même. Les deux enfants avaient consommé du lait en poudre fabriqué par Sanlu et souffraient de problèmes rénaux. |
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