samedi 27 septembre 2008

Syrie : 17 morts dans l'attentat le plus meurtrier depuis les années 80

Dix-sept personnes ont été tuées et 14 blessées samedi dans un attentat à la voiture piégée à Damas, l'attaque la plus sanglante en Syrie depuis les années 1980. Selon la télévision publique syrienne, la voiture était bourrée de 200 kilogrammes d'explosifs. Elle a explosé dans une rue passante, près d'un poste des services de sécurité, à une intersection menant à la fois à l'aéroport international de Damas et à la tombe de Sayyeda-Zeinab, un lieu de culte chiite du sud de Damas, a indiqué l'agence officielle Sana. Une unité de lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête, selon la télévision. Les journalistes et photographes ont été maintenus à distance du lieu de l'attaque.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Syrie depuis les années 1980, à l'époque où des attentats sanglants étaient commis par les Frères musulmans. Ibrahim Darraji, un professeur de droit international à l'université de Damas a déclaré qu'il était prématuré d'avancer des explications sur la cible exacte de l'attaque. Mais "lorsque des civils sont visés, c'est un acte terroriste", a-t-il ajouté. "(...) La Syrie est visée, que ce soit par des Etats dont les intérêts sont en contradiction avec ceux de Damas concernant les dossiers libanais, palestinien et irakien, soit par des services de renseignements et d'autres groupes qui ont intérêt à porter atteinte à la sécurité de ce pays", selon lui. Sayyeda-Zeinab était la petite-fille du prophète Mahomet. Sa tombe est l'un des hauts lieux de pèlerinage chiite. Des flots de pèlerins chiites en provenance d'Iran, d'Irak, du Golfe et du Liban visitent quotidiennement le tombeau de Zeinab. Celle-ci est la fille de l'imam Ali, gendre du prophète Mahomet, et la soeur de Hassan et Hussein, tous deux assassinés.

La Syrie accusé par les USA de soutenir le terrorisme

Le 22 septembre, les autorités libanaises avaient annoncé que la Syrie avait dépêché des renforts militaires sur leur frontière commune au nord du Liban pour des raisons, selon Damas, de sécurité interne. "Près de 10.000 soldats des forces spéciales syriennes ont été déployés dans la région d'Abboudiya sur la frontière avec la Syrie au nord du Liban", avait déclaré un porte-parole militaire libanais. "Damas a affirmé qu'il s'agissait de mesures de sécurité internes qui ne dépassent pas le territoire syrien et qui ne sont nullement dirigées contre le Liban", avait-il poursuivi. Ces derniers mois, la Syrie a connu des assassinats et des incidents de sécurité.

En août dernier, un haut responsable de l'armée syrienne, le général Mohamed Sleimane, responsable de la sécurité du Centre d'études et de recherches scientifiques syrien, a été assassiné. Une conseillère du président syrien, Bachar al-Assad, avait alors déclaré qu'une enquête avait été ouverte. Sa mort était survenue six mois après l'assassinat le 12 février à Damas d'Imad Moughnieh, un homme clé des opérations militaires du Hezbollah chiite libanais, tué dans l'explosion de sa voiture. Le Hezbollah a accusé Israël qui a nié toute implication. En juillet, les autorités syriennes avaient réprimé des troubles dans la prison de Saydnaya, l'une des plus grandes de Syrie à une quarantaine de km au nord de Damas, accusant des "condamnés pour des crimes de terrorisme et d'extrémisme" d'avoir provoqué les violences qui, selon une ONG, ont fait 25 morts. Encore cette semaine, depuis la tribune de l'assemblée générale de l'ONU à New York, le président américain George W. Bush a accusé la Syrie et l'Iran de soutenir le terrorisme, affirmant que la violence "n'a aucune place dans le monde moderne". "Quelques pays comme la Syrie et l'Iran continuent de soutenir le terrorisme, mais ils sont de moins en moins nombreux et de plus en plus isolés dans le monde", a déclaré George W. Bush.

Chine : les bonbons n'étaient pas bons


Le scandale du lait frelaté a gagné vendredi la confiserie en Chine, où la marque la plus connue de bonbons, White Rabbit (Lapin blanc), a suspendu ses ventes sur le marché intérieur après plusieurs mesures de rappel à l'étranger suite à la découverte de traces de mélamine. La confiserie de la société Bright Food Co, basée à Shanghai, du célèbre bonbon offert au président américain Richard Nixon lors de son voyage historique en Chine en 1972, a été retirée des rayons ou a fait l'objet d'un avertissement adressé aux consommateurs dans plusieurs pays ces derniers jours, depuis Singapour jusqu'au Pérou, en passant par l'Australie et la Nouvelle-Zélande. À Londres, le numéro un britannique de la grande distribution Tesco avait annoncé mercredi avoir suspendu la vente de bonbons White Rabbit, qui sont exportés, selon Chine Nouvelle, dans une vingtaine de pays.

Des mesures prises après la révélation de contamination de lait à la mélamine , une substance chimique - utilisée dans la fabrication de colle, résine et plastique - qui a entraîné la mort de quatre nourrissons en Chine tandis que 53.000 autres enfants ont dû être soignés à la suite de problèmes rénaux. Le scandale qui a commencé par le lait en poudre s'est étendu à toute une série de produits contenant du lait, des glaces aux sucreries. Mais l'éventualité de nouveaux décès a été évoquée pour la première fois vendredi par le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine, Hans Troedsson. "Nous ne pensons pas que le nombre sera élevé. D'après ce que nous savons, le gouvernement central et le ministère de la Santé ont agi de manière appropriée depuis début septembre lorsque le gouvernement central a rendu l'affaire publique", s'est-il contenté d'espérer.

Réputation ternie

Pékin veut rassurer en multipliant les annonces mais la réputation des produits "made in China" a été gravement ternie par ce nouveau scandale de sécurité alimentaire après une série d'affaires ces dernières années. Au total, plus d'une douzaine de pays ont interdit les importations de produits laitiers chinois ou pris d'autres mesures pour en restreindre la consommation. Les Européens ont décidé de recourir aux grands moyens face au scandale en interdisant les importations de tous les produits alimentaires pour enfants provenant de Chine, qui contiendraient du lait en poudre, comme le chocolat, les confiseries et les biscuits.

Les enfants ne sont pas les seules victimes de la crise alimentaire. Selon le Beijing Morning Post , trois animaux d'un zoo en Chine, un lionceau et deux orangs-outans nourris au lait en poudre, souffrent de petits calculs rénaux et sont examinés par des vétérinaires. Les gardiens du zoo les ont nourris avec du lait Sanlu, par lequel est arrivé en Chine cette affaire .

vendredi 26 septembre 2008

Allemagne : deux terroristes présumés arrêtés dans un avion à Cologne


Un commando spécial d'intervention de la police a arrêté deux terroristes présumés, vendredi à bord d'un avion de la compagnie KLM à l'aéroport de Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, qui devait se rendre à Amsterdam. L'assaut a été donné à 6 h 55, heure locale. Les suspects arrêtés sont "un Somalien de 23 ans et un Allemand d'origine somalienne de 24 ans", a indiqué le porte-parole de la police régionale de Rhénanie-du-Nord/Westphalie, Frank Scheulen. Les enquêteurs ont trouvé dans leurs appartements des lettres d'adieu dans lesquelles ils expriment leur souhait de mourir pour le jihad, selon deux télévisions d'information en continu. D'après le site internet du quotidien Bild , les deux hommes étaient sous surveillance "depuis des mois".

L'Allemagne "en ligne de mire" d'Al-Qaeda


Il y a un an, en septembre 2007, trois terroristes avaient été interpellés dans le Sauerland, dans l'ouest de l'Allemagne, alors qu'ils étaient soupçonnés de préparer des attentats à la voiture piégée de grande ampleur, notamment contre des intérêts américains en Allemagne. Ces trois hommes, Daniel Schneider, Fritz Gelowicz et Adem Yilmaz, âgés de 23 à 30 ans et membres présumés d'un mouvement islamiste né en Ouzbékistan, "l'Union du Jihad islamique", doivent être jugés à Düsseldorf, a annoncé début septembre le parquet général fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.


L'Allemagne figure parmi les cibles déclarées de plusieurs mouvements islamistes. Depuis le début des années 2000, différentes cellules terroristes présumées ont été démantelées sur son sol. Ce mois-ci, le parquet général fédéral a déjà annoncé trois arrestations de terroristes présumés, deux Turcs et un Allemand d'origine afghane. Deux d'entre eux seraient des membres de l'Union du Jihad islamique, le troisième graviterait dans la nébuleuse d'Al-Qaeda. Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis avaient également été préparés à Hambourg dans le nord de l'Allemagne par une cellule conduite par Mohammed Atta, l'un des kamikazes. Convaincue d'être devenue une cible prioritaire des terroristes, l'Allemagne avait exprimé en février sa crainte de ne plus pouvoir déjouer les projets qui la visent, Al-Qaeda l'ayant en "ligne de mire" et redoublant d'efforts pour recruter sur son sol, selon les propos du secrétaire d'État à l'Intérieur, August Hanning.

L'illusionniste David Blaine a (presque) passé 60 heures la tête en bas


Le cascadeur et prestidigitateur David Blaine a réalisé son nouveau pari, consistant à rester 60 heures la tête en bas au-dessus de Central Park à New York, même si certains spectateurs ont jugé qu'il avait triché en faisant des pauses pour boire et uriner.
L'Américain de 35 ans, qui réalise régulièrement des prouesses et a notamment passé 44 jours sans nourriture dans un caisson en plexiglas ou 72 heures dans un cube de glace, est resté suspendu de lundi à mercredi à un câble au-dessus de la patinoire de Central Park, accroché à une structure métallique de 15 mètres de haut.

Des médecins s'étaient inquiétés de l'effet de cette position sur les organes et la circulation sanguine, jugeant qu'il risquait des dommages au cerveau et aux yeux en raison de l'afflux de sang à la tête.

Mais certains, parmi les centaines de spectateurs qui ont assisté à l'événement, ont fait part de leur mécontentement, car Blaine n'est pas resté accroché la tête en bas pendant 60 heures d'affilée. Il a fait des pauses en se remettant sur ses pieds, parfois toutes les heures, pour boire, uriner et subir des tests médicaux.

Des spectateurs ont même lancé pendant une des pauses: "Allez, fais-nous un tour de magie !"

Cela n'a pas empêché le présentateur de la chaîne de télévision ABC, qui a couvert l'événement, de saluer l'exploit à l'issue de l'exercice en affirmant sans ciller: "Vous pouvez voir David dans le bon sens pour la première fois en 60 heures".

"Je ne suis pas du tout impressionné", a déclaré à l'AFP Joshua Yoselowitz, un employé de banque de 31 ans. "J'aurais mieux fait de rester à la maison. S'il ne s'était pas appelé David Blaine, je ne serais jamais venu".

Gabon : Libreville 96e au classement mondial de la corruption


L’ONG Transparency International a publié le 23 septembre à Berlin son rapport 2008 sur la corruption dans le monde qui établit un nouveau classement des pays selon l’indice de perception de la corruption (IPC). Celui-ci évalue la perception du niveau de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique d’un pays. Le Gabon arrive au 96e rang mondial de ce classement et occupe la 13e place en Afrique subsaharienne aux côtés du Mali et du Bénin.
Le rapport 2008 de l’ONG Transparency International classe le Gabon au 13e rang de des pays de l’Afrique subsaharienne où la corruption est la moins perceptible dans l’administration publique et la classe politique.

Ce nouveau classement publié le 23 septembre dernier à Berlin positionne le Gabon au 96e rang mondial aux côtés du Mali, de la Jamaïque, du Guatemala, du Bénin et du Kiribati.

La Somalie et l’Irak sont classés cette année comme les pays les plus corrompus par l’ONG. L’Indice de perception de la corruption (IPC) met en évidence le cercle vicieux liant pauvreté, faillite des institutions et corruption. Les mauvaises performances dans l’IPC 2008 de certains pays industrialisés indiquent que les mécanismes de contrôle ne sont pas non plus infaillibles dans les pays riches.

«Dans les pays les plus pauvres, la corruption peut être une question de vie ou de mort, lorsque, par exemple, elle touche aux ressources destinées aux hôpitaux ou aux réseaux de distribution d’eau potable» explique Huguette Labelle, Présidente de Transparency International.

«La persistance d’un niveau élevé de corruption et de pauvreté dans de nombreux pays pauvres conduit à une situation humanitaire désastreuse et ne peut être tolérée. Mais même dans les pays les plus riches, la mise en œuvre inégale des mesures de lutte contre la corruption est préoccupante. L’adoption de politiques plus strictes de lutte contre la corruption est nécessaire» poursuit la présidente de l’ONG.

L’IPC évalue la perception du niveau de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique. C'est un indice composite fondé sur différents sondages et enquêtes réalisés par des organismes indépendants. L'IPC 2008 couvre 180 pays, soit un nombre de pays équivalent à celui couvert en 2007. Il classe les pays sur une échelle de 0, représentant un haut degré de corruption perçu, à 10 qui représente un faible degré de corruption perçu.
Le Danemark, la Nouvelle-Zélande et la Suède sont les meilleurs élèves 2008 avec 9,3 points chacun. Ils sont suivis par Singapour, avec une note de 9,2. En bas du classement, on retrouve Haïti avec 1,4, l'Irak et Myanmar avec 1,3 et enfin la Somalie avec une note de 1.

Selon le Rapport mondial sur la corruption 2008, l’extension incontrôlée de la corruption pourrait renchérir de 50 milliards de dollars (35 milliards d’euros) le montant des investissements nécessaires pour atteindre les OMD dans le domaine de l’eau et de l’hygiène publique, soit près de la moitié de l’ensemble des budgets d’aide au développement.

«Les chiffres suggèrent qu’une amélioration de l’IPC d’un point (sur une échelle allant de 1 à 10) permet d’augmenter les investissements de 0,5% du PIB et d’accroitre de près de 4 % le revenu moyen» a déclaré l’élaborateur de l’IPC, Johann Graf Lambsdorff.

En Afrique subsaharienne, si les notes du Bénin, de la Mauritanie et du Nigeria ont progressé de manière significative cette année, celles du Burundi et de la Somalie se sont sensiblement
dégradées.

Sur les 47 pays évalués, 30 obtiennent une note inférieure à 3, indiquant que la corruption est perçue comme endémique, et 14 obtiennent une note comprise entre 3 et 5, indiquant que la corruption est perçue par les experts pays et les entreprises comme constituant un problème grave. Trois pays seulement obtiennent une note supérieure à 5, le Botswana, le Cap Vert et
Maurice.

jeudi 25 septembre 2008

Disparition du petit Antoine : les recherches reprennent


Les gendarmes espèrent, jeudi, une percée dans l'enquête sur Antoine, 6 ans et demi, porté disparu le 11 septembre à Issoire. Alexandrine, 23 ans, son compagnon Sébastien, 29 ans, et six personnes, hommes et femmes, âgés de 20 à 30 ans, ont été placés en garde à vue mercredi après-midi et sont actuellement entendus séparément dans différents locaux de la gendarmerie. Les enquêteurs espèrent, grâce aux éléments recueillis lors de ces auditions, relancer les recherches, interrompues il y a une semaine malgré une forte mobilisation de moyens.

Jeudi, peu après 10 heures, une dizaine de gendarmes accompagnés de plusieurs chiens se sont rendus au Vernet-la-Varenne (Puy-de-Dôme), village d'origine du compagnon de la mère. Vers midi, des plongeurs de la gendarmerie ont sondé un étang du village, pendant que des équipes cynophiles ont fouillé les alentours d'une boîte de nuit. Les recherches seraient effectuées par des chiens malinois, spécialisés dans la recherche de cadavres.

Huit personnes en garde à vue

La veille, les enquêteurs ont mené une nouvelle perquisition dans l'appartement de la mère, situé dans le vieil Issoire. Ils ont notamment arraché des lattes de plancher "pour faire de nouveaux prélèvements, dont les résultats seront connus pendant la durée de garde à vue", a expliqué le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat. Selon lui, les enquêteurs attendent des auditions "un certain nombre de réponses" à leurs questions, s'agissant notamment de la date exacte de la disparition d'Antoine, que sa mère a signalée le 11 septembre, mais que personne n'a vu depuis le 6.

Dans un entretien au Parisien publié jeudi, l'oncle de la jeune femme a estimé "curieux qu'elle ne (les) ait pas appelés directement le soir où elle a découvert la disparition d'Antoine". "Elle l'a fait parce que les gendarmes lui ont demandé de vérifier que le petit n'était pas chez nous." Selon cet homme, "Alexandrine et son copain ont mis au point un plan de camouflage". "Je pense qu'Alexandrine n'a pas fait de mal à son fils, mais je ne suis pas aussi sûr de son copain. S'il a joué un rôle dans la disparition du petit, Alexandrine est capable de le couvrir, par amour tout simplement."

Dès le début de l'enquête, l'entourage du couple a indiqué aux enquêteurs qu'Antoine supportait mal l'arrivée récente du nouveau concubin de sa mère, serveuse dans un restaurant. Sébastien a déjà été condamné à des peines de prison ferme pour trafic de stupéfiants, tout comme Alexandrine. Quant aux six autres personnes placées en garde à vue, il s'agit d'amis du couple, défavorablement connus des forces de l'ordre et qu'un enquêteur décrit comme "des petites frappes, des marginaux", habitant Issoire ou des villages proches. "On est chez des gens un peu particuliers", a souligné mercredi le procureur. "C'est pourquoi on continue de recueillir des témoignages, car il faut un maximum d'éléments auprès de témoins et de gens qui les connaissent."

CEMAC : L’économie régionale sera touchée par la crise financière mondiale


Le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), Willy Ontsia, a livré son analyse sur la crise financière internationale qualifiée par certains observateurs de «septembre noir» et qui a plongé toutes les places financières du monde entier le 17 septembre dernier. Selon lui, les économies des pays d’Afrique centrale qui dépendent en grande partie des exportations pourraient sérieusement pâtir des retombées de cette crise financière généralisée.
Les voyants sont passés au rouge dans la quasi-totalité des places boursière de la planète le 17 septembre dernier, victimes de la crise financière internationale due notamment à la crise des prêts immobiliers aux Etats-Unis.

Le directeur général intérimaire de la jeune Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), Willy Ontsia, a expliqué les origines de cette crise et les répercussions que cela pourrait entraîné sur l’activité financière sous régionale, car les économies des pays membres dépendent fortement des exportations.

«Il y a aujourd'hui un certain nombre d'établissements bancaires de renom qui sont en train de faire faillite, au point de faire un dépôt de bilan. Il y a des dérives très importantes sur la croissance économique dans ces pays là. Les Etats en question ont pris sur eux de mettre en place un plan d'action pour juguler l'étendue de la crise au niveau international. Il s'agit notamment, au niveau du trésor américain et de la réserve fédérale américaine, de plus de 700 milliards de dollars qui vont être injectés dans l'économie pour stopper l'hémorragie. Il s'agit donc d'un plan très important» a expliqué Willy Ontsia.

«En réalité les banques ont donné des crédits immobiliers importants, mais aujourd'hui avec la crise, un certains nombres de ménages n'arrivent pas à subvenir à leurs engagements, donc à payer ces crédits. Les banques se retrouvent avec des créances douteuses, aujourd'hui elles n'ont pas les profits qu'elles attendaient par conséquent elles accusent des pertes qui sont importantes» a poursuivi le directeur général par intérim de la BVMAC.

Cette crise financière pourrait elle avoir des conséquences drastiques sur les économies africaines, et pat conséquent sur l’activité économique et financière de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), dont les économies sont extraverties et dépendent fortement de l'extérieur.

«Ces économies vont vraisemblablement dans les mois qui suivent plonger dans une récession. Cette récession va faire en sorte qu'un pays comme les Etats-Unis, qui est le premier client du Gabon en ce qui concerne le pétrole, va vraisemblablement diminuer les commandes. Donc il y a un risque sur la baisse de l'achat des matières premières, notamment la consommation des matières premières au niveau des pays européens» a ajouté Willy Ontsia.

«Sur nos exportations de pétrole également, il faut rappeler le risque sur le dollar. Aux Etats-Unis, le dollar va vraisemblablement baisser. Les Etats-Unis vont tout faire pour que leur monnaie se déprécie pour favoriser les exportations. Comme vous savez que le pétrole est payé en dollar, cela va réduire de facto la valeur du pétrole payé, la valeur que nous nous recevons. Donc cela aura nécessairement un impact sur le budget de l'Etat tel qu'il a été défini avec les précédentes prévisions» a averti le directeur général de la place boursière d’Afrique centrale.

Au Gabon, 80% des entreprises fonctionnent grâce au budget de l'Etat à travers les marchés publics. L'Etat, qui reste le fer de lance de l'économie gabonaise, devrait entreprendre une révision du budget pour mettre en place des mécanismes visant à harmoniser les projets de développement de la nation pour prévenir les retombées de la crise financière internationale sur l'économie.

Le budget de l’Etat gabonais pour l’année 2008 a été augmenté le 18 septembre de plus de 830 milliards de francs CFA, soit une hausse de 69,9% par rapport à la loi de finances initiale, principalement due à la flambée des prix du pétrole qui a entraîné une hausse de 32,6% des revenus pétroliers. Les bons comptes de l’économie nationale ont notamment permis à l’Etat d’augmenter les dépenses d’investissement sur ressources propres de 37,8 milliards de francs CFA. Cet acquis est-il menacé? Vraisemblablement.

mercredi 24 septembre 2008

Gabon : Libreville classée au 30e rang africain en matière de qualité de vie


Une étude menée en 2008 par l’Organisation non gouvernementale (ONG) International Living a permis d’établir un classement qualitatif des conditions de vie dans les pays africains, dans lequel le Gabon arrive en 30e position pour le classement africain et 165e au classement mondial. Le haut du tableau est occupé par l’Afrique du sud et l’Ile Maurice alors que les moins bien lotis du continent sont le Soudan et la Somalie.
L’analyse selon laquelle la richesse d’un pays n’entraîne pas systématiquement le bien-être de sa population tend à se vérifier avec la nouvelle étude publiée par l’ONG International Living qui s’est intéressée aux conditions de vie dans les différents pays du monde.
Selon les études menées en 2008, le Gabon ne se hisse qu’à la 30e place africaine et occupe la 165e rang mondial. L’Afrique du Sud est en tête au niveau du contient africain et occupe le 49e rang mondial alors que l’Ile Maurice la talonne au second rang africain et au 53e mondial.
Les pays africains producteurs de pétrole n’occupent pas les places attendues dans ce tableau. Le classement avance par exemple que les Malawites vivent mieux que les Gabonais ou les Sénégalais mieux que les Angolais.
L’étude se base sur neuf critères à savoir le coût de la vie, la culture, l’économie, l’environnement, la liberté d’action, la santé, les infrastructures, la sécurité et le climat.
Pour l’Afrique francophone, le Sénégal arrive en tête au 15e rang africain, devant le Bénin qui occupe la 17e place du continent, le Mali au 23e rang, le Congo qui arrive 27e, le Togo juste derrière à la 28e place, le Gabon n’arrive qu’en 30e place et le Cameroun à la 34e.
Le classement africain révèle donc que l’Afrique anglophone vit relativement mieux que l’Afrique francophone. L’Afrique du sud arrive en tête, devant la Namibie qui occupe le 3e rang, le Botswana qui se hisse 4e, le Ghana arrive 8e, le Swaziland 9e, le Lesotho 10e, le Malawi 11e et encore la Zambie 13e.
En Afrique du nord, la Tunisie est classée au 6e rang africain et 76e au rang mondial. Elle est suivie du Maroc 7e, de l’Egypte qui arrive 16e puis de la Libye au 20e rang, de l’Algérie qui est 26e et de la Mauritanie 31e rang africain.
Le Tchad, Djibouti, la Sierra Leone, le Soudan et la Somalie sont les cinq pays du continent où les conditions de vie seraient les plus mauvaises.

1-Afrique du sud (49ème rang mondial)
2-Ile Maurice (53ème mondial),
3-Namibie (58ème),
4-Botswana (66ème),
5-Seychelles (74ème),
6-Tunisie (76ème),
7-Maroc (84ème),
8-Ghana (107ème),
9-Swaziland (110ème),
10-Lesotho (112ème),
11-Malawi (113ème),
12- Madagascar (117ème),
13-Zambie (120ème),
14-Comores (121ème),
15-Sénégal (123ème),
16-Egypte (125ème),
17-Bénin (129ème),
18-Cap-Vetrt (131ème),
19 Kenya (136ème),
20 Libye (147ème),
21-Tanzani (148ème),
22-Mozambique (150ème),
23-Mali (151ème),
24-Gambie (152ème),
25-Guinée-Bissau(155ème),
26-Algérie (157ème),
27-Congo (160ème),
28-Togo (161ème),
29-Ouganda (163ème),
30-Gabon (165ème),
31-Mauritanie (166ème),
32-Nigeria (168ème),
33-Rwanda (170ème),
34-Cameroun (171ème),
35-Burundi (172ème),
36-Guinée-Equatoriale (173ème),
37-Burkina Faso (174ème),
38-Niger (175ème),
39-Centraftrique (176ème),
40-Zimbabwe (177ème),
41-Ethiopie (178ème),
42-Cote d’Ivoire (180ème),
43-Angola (182ème),
44-RD Congo (183ème),
45-Erythrée (184ème),
46-Guinée-Conakry (185ème),
47-Liberia (186ème),
48-Tchad (187ème),
49-Djibouti (188ème),
50-Sierra Leone (189ème),
51-Soudan (190ème),
52-Somalie (193ème).

Gabon : La Fagaricine 532 un espoir pour les malades du Sida

Le professeur Bruno Eto, directeur du laboratoire TBS Transcell-Lab de la faculté de Médecine Xavier Bichat de Paris, a présenté le 23 septembre dernier à l'Institut de l'économie et des finances (IEF) de Libreville son nouveau médicament, la Fagaricine, un puissant immunostimulant naturel qui ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des malades du Sida, notamment pour les enfants et les femmes enceintes pour qui le traitement est compatible. La Fagara est une plante typiquement gabonaise déjà largement utilisée dans la médecine traditionnelle locale. La Fagaricine est l'un des premiers médicaments issu de la pharmacopée traditionnelle qui parvient à obtenir les agréments de l'OMS Afrique et l'OAPI. Le professeur Eto, éminent chercheur et enseignant dans diverses universités à travers le monde, explique dans cette interview la portée de son nouveau médicament et la situation actuelle de la recherche pharmaceutique en Afrique.
Quelles sont les spécificités de votre médicament?

Les spécificités de ce médicament sont simples. Pour ce qui concerne la Fagaricine 532, c'est un immunostimulant. Les immunostimulants sont des médicaments qui renforcent l'immunité de l'organisme. Ce n'est pas un antirétroviral qui lutte contre le virus en tant que tel, mais les tests cliniques et tous ce que nous avons faits comme recherche nous ont montré que c'est un immunostimulant, c'est-à-dire que ceux qui ont un immunité faible doivent prendre cela, pas seulement ceux qui ont le Sida. Les gens qui sont immunodéprimés avec toutes les autres maladies de l'informel et toutes les autres maladies qui détruisent les défenses de l'organisme peuvent prendre ce médicament.

Pensez-vous que ce médicament est une découverte majeure dans le cadre du traitement du Sida ?

Je pense que ce médicament est une découverte majeure parce que c'est le premier immunostimulant naturel qui a fait tous les tests et que l'on a travaillé de manière industrielle. Tous les gens vous dirons qu'il y a des immunostimulants naturels, c'est sûr qu'il y en a, mais c'est traditionnel, les gens les grattent et les boivent dans les verres, et on n'a pas fait des études scientifiques dessus. Là c'est au moins un pour lequel on a fait des études scientifiques et où on est passé par la phase de l'industrialisation, on a fait des comprimés. Il en existe beaucoup dans la nature, en Afrique, dans les villages, il existe des immunostimulants. J'ai vu des guérisseurs qui font la même chose que moi mais c'est encore à l'état traditionnel. Mais là c'est le seul produit qui est parti en phase industrielle, où on peut suivre la dose, le médecin peut le prescrire, on peut le stocker comme tous les autres médicaments.



Dans les pays où ce médicament est commercialisé, quel est l'accueil réservé à ce produit?

En fait les gens font toujours la confusion. Ce sont des termes techniques, puisqu'on leur donne les ARV, des antirétroviraux gratuitement. Ils disent que comme on leur donne des médicaments gratuitement, ils ne vont pas acheter la Fagaricine 532. Mais ce sont deux choses différentes. Donc ce n'est pas un ARV, c'est un immunostimulant, mais les gens qui en prennent se portent bien. Il faut qu'on passe à la phase des grandes distributions industrielles parce que les gens en ont besoin. Les gens commandent, même en Europe, les gens commandent déjà en Afrique, en Russie. Ils sont obligés de prendre ce médicament dans les pays d'Afrique où nous avons déjà l'autorisation pour leur envoyer cela comme complément alimentaire parce que ce n'est pas autorisé. En France on n'a pas demandé l'autorisation à cause du lobbying pharmaceutique, tout ce lobbying que vous savez contre le virus du Sida.

Et il est reconnu au niveau des grandes organisations internationales qui font loi en la matière.

Les grandes associations internationales sont là pour se faire de l'argent d'abord. Elles demandent l'argent donc il faut qu'elles le demandent aux Etats et les Etats favorisent d'abord les industries pharmaceutiques qui sont dans leurs Etats. Les américains vont financer les produits qui sont fabriqués presque que par les laboratoires américains, les européens pareil. Mais comme il n'y a pas de laboratoires africains, les africains devraient aussi financer leurs médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. Mais comme ils n'ont rien et qu'ils ne peuvent pas le faire parce qu'ils ne veulent pas le faire, la seule chose qu'on leur demande c'est de faciliter la distribution des médicaments comme la Fagaricine. En Afrique ce sont des gens assistés, ils attendent qu'on leur emmène des ARV comment on leur donne cela gratuitement ! Mais ce n'est pas un ARV, c'est un immunostimulant donc c'est autre chose, c'est complémentaire.

Quel est le parcours de ce médicament ?les premières déductions, les essais cliniques etc.?

C'est un parcours de combattant ! C'est la première fois qu'on met au point un médicament. Tout le monde m'avait découragé en me disant que cela ne valait pas la peine. Pour fabriquer un médicament chimique il faut entre 150 000 et 1,5 millions de dollars US. Ce qui est venu à point, c'est la conférence de Bamako qui fait référence pour l'homologation des médicaments issus de la pharmacopée africaine. Ce sont les pays de l'Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle (OAPI) et de L'Organisation Mondiale de la Santé Afrique qui ont faits ce référentiel. C'est ce qui nous a permis de finir le médicament parce qu on l'avait déjà fait. Mais les pays qui se disent grands pays, beaucoup des pays qui ont signés ce référentiel ne le respectent pas. Comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Cameroun n'en parlons pas. Ils hébergent L'OAPI mais ils n'en ont rien à faire. Mais par contre, d'autres pays qui ne font pas parti de l'OAPI ont trouvé ce référentiel très important, comme la République Démocratique du Congo qui adhère maintenant à ce référentiel en acceptent de donner des Autorisation de mise sur le marché (AMM). Il y a de grands pays comme le Nigeria et les pays anglophones qui ont trouvé que cela avait un effet formidable. Si on enlève 3 ou 4 pays qui jouent aux grands et qui traînent les pieds, les autres pays on peut travailler avec parce que cela fait un marché énorme. Quand vous avez le Nigeria pour vous, un marcher de 160 millions d'habitants, on n'a rien à faire de 18 millions ou de 12 millions qui nous cassent les pieds. Et de toutes façons, si cela passe au Nigeria, cela va passer dans tous les pays.

Quel est le coût de ce médicament, peut-il être accessible aux couches des populations africaines les plus défavorisées ?

La trithérapie des ARV coûte chère en France, au minimum 1200 euros par mois, alors que nous, cela ne va même pas coûter 60 euros par mois pour le traitement. Si l'Etat pouvait encore donner des subventions, cela coûterait moins de 50 euros par mois parce qu'on est encore à la phase industrielle. Les petites quantités coûtent cher et quand on va augmenter le rythme de production, cela va coûter moins cher. C'est vraiment un médicament pour les gens qui n'ont pas les moyens pour se soigner.

Au sortir du congrès africain des pharmaciens qui s'est déroulé récemment au Gabon, des solutions se dessinent-elles pour faciliter les recherches scientifiques et brevetages des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle?

On est en train de travailler là-dessus, j'étais au congrès au Gabon où j'ai été primé prix Galien des recherches Afrique. Quand je suis venu au Gabon j'ai rencontré ces gens mais en fait, ces conférences de pharmaciens c'est le business. Je pense qu'il faut faire le lobbying. Cela veut dire parler à toutes les équipes de directions des pharmacies individuellement et discuter. C'est plus efficace que d'aller là où les gens viennent faire le business et raconter des inepties. C'est pour cela que mon équipe et moi n'avons pas pris la parole. Mais je préfère encore venir discuter avec les chercheurs du pays et voir cas par cas. L'Afrique n'est pas si grande, même si c'est 53 pays, je vais les faire. Je prends du temps au moins on peut avoir une discussion franche et discuter.

C'est très cher pour faire un médicament. Je demande aux africains pour le médicament d'essayer de s'associer avec ceux qui s'y connaissent parce que cela coûte de l'argent. Rien que le brevet coûte énormément cher. Les Etats africains ont mis l'OAPI pour aider les chercheurs africains mais ils ont mis un système pour décourager. Je vous prend un exemple : L'Afrique peut vous permette de financer les brevets et la partie industrielle sur la mise au point des médicaments. Mais à l'OAPI, on vous demande 20% d'apport personnel et ils gardent ces 20% d'abord dans leurs comptes et puis on vous débloque les 80% de la somme qui reste mais avant de débloquer ladite somme, on vous demande d'amener une caution bancaire de la somme qu'on va vous donner. Alors je m'en vais vous prêter de l'argent, j'ai besoin de 1000 francs, vous me demandez de vous amenez 1000 francs de caution, cela n'a pas de sens.
Donc il faut que les chefs d'Etats cassent cela. On vous dit d'amener 100 euros pour qu'on vous donne 100euros, donner moi votre montre je vous donne l'heure !

Qu'est-ce qui vous a emmené à vous intéresser à la pharmacopée ?

Avant je travaillais sur les médicaments chimiques, je travaillais pour tous les grands laboratoires pharmaceutiques. Un chercheur africain qui se débrouillait sur les plantes médicinales m'a dit que l'avenir c'est sur les plantes, donc il faut aller dans ce sens pour aider l'Afrique et la science. Ici on a plus besoin de moi qu'en France. Mais je me suis dis que c'est une opportunité terrible et je ne savais pas que cela allait me ruiner, et ça m'a ruiné ! Mais comme je suis malin, je ne prends que les choses intéressantes aujourd'hui, la passion y est toujours mais maintenant c'est une passion raisonnée. Donc je ne me lance plus tête baissée parce que c'est bon, je me lance là où je peux avoir des partenaires qui peuvent nous aider dans les financements et pour le commercialiser. Si les Etats africains nous facilitent la commercialisation, s'ils voient que ce produit est bon et qu'ils donnent des petites subventions, même sans subventions, qu'ils achètent pour soigner la population au lieu de mettre des millions pour l'achat des ARV. Surtout pour les gens qui ne prennent pas encore les ARV, si les Etats africaines financent on s'en sort royalement et on peut aider toute la population.

Des icebergs aux couleurs surprenantes


Lors de leur formation, les icebergs peuvent se colorer en raison de la présence de divers éléments : le phytoplancton donne des couches de couleur verte, les rayures bleues sont quant à elles causées par une crevasse qui se remplit d'eau et qui gèle si vite qu'aucune bulle d'air ne se forme. Enfin, les rayures noires, grises ou brunes sont causées par les sédiments qui s'accumulent quand le glacier avance sur un fond rocheux.
Lors de leur formation, les icebergs peuvent se colorer en raison de la présence de divers éléments : le phytoplancton donne des couches de couleur verte, les rayures bleues sont quant à elles causées par une crevasse qui se remplit d'eau et qui gèle si vite qu'aucune bulle d'air ne se forme. Enfin, les rayures noires, grises ou brunes sont causées par les sédiments qui s'accumulent quand le glacier avance sur un fond rocheux.

Onze morts dans une tuerie dans un lycée en Finlande


Un jeune étudiant a ouvert le feu mardi dans un lycée d'une petite ville de Finlande, tuant au moins dix personnes et faisant un blessé, avant de se suicider. Neuf élèves sont morts dans une même classe et un autre dans un couloir, selon la police. Le tireur avait allumé des feux ce qui complique la tâche pour identifier les victimes dans ce lycée professionnel de Kauhajoki, une petite ville de 14.000 habitants du sud-ouest de la Finlande. Âgé de 20 ans, Matti Juhani Saari, scolarisé dans la section hôtellerie du lycée, a pénétré vers 11 heures dans l'établissement, le visage couvert par un masque de ski, habillé en noir, et portant un grand sac, avant d'ouvrir le feu sur les élèves.

"J'ai entendu des coups de feu et des cris de filles hystériques. Deux filles sont ensuite venues vers mon bureau et m'ont dit qu'un homme bizarre était en train de tirer. (...) J'ai entendu des tirs incessants. Il a changé de chargeur dans le pistolet. Il était très bien préparé. Il portait des habits noirs et avait un style militaire. Il marchait calmement", a raconté Jukka Forsberg, gardien de l'établissement. Le tueur a été arrêté peu avant 11 h 30, alors que l'établissement était en cours d'évacuation. Selon les autorités, il a "retourné son arme contre lui" pour se suicider et serait mort à l'hôpital des suites des ses blessures.

Des images diffusées sur le Net

La ministre de l'Intérieur Anne Holmlund a souligné que le tireur avait été interrogé la veille par la police après qu'il eut mis plusieurs vidéos sur YouTube (voir ci-dessous) le montrant en train de s'entraîner avec une arme. "Cependant, l'officier de police de permanence a décidé qu'il n'y avait pas de raison de lui retirer sa licence de port d'arme", a-t-elle ajouté. "Il avait une licence temporaire pour une arme de calibre 22 qu'il avait obtenue en 2008." Sur une autre vidéo, il s'exclamait : "Vous serez les prochains à mourir." La police a retrouvé chez lui après la tuerie un message manuscrit où il affirme qu'il "déteste la race humaine", et qu'il avait "planifié (l'attaque) depuis 2002", a déclaré l'inspecteur qui dirige l'enquête de la police nationale, Jari Neulaniemi.

Ce drame intervient un an après une autre fusillade dans un lycée finlandais, le 7 novembre 2007. Dans la paisible localité de Tuusula (30.000 habitants), à quarante kilomètres au nord d'Helsinki, un jeune homme de 18 ans avait alors tué huit personnes dans son établissement avant de se suicider. La Finlande avait alors pris un certain nombre de mesures pour éviter que ce type de drame, extrêmement rare dans les pays nordiques, ne se reproduise. Le gouvernement avait notamment décidé d'appliquer une directive européenne, qui interdit aux mineurs la détention d'arme en leur nom, relevant de fait l'âge légal de détention à 18 ans contre 15 ans actuellement.

mardi 23 septembre 2008

Des mois durant, le scandale du lait frelaté chinois a été étouffé


L'enquête progresse dans l'affaire du lait en poudre contaminé à la mélamine en Chine. La principale entreprise laitière incriminée dans ce scandale, Sanlu, a commencé à recevoir des plaintes concernant les effets de son lait maternisé dès décembre 2007, selon une information rapportée par Chine Nouvelle qui cite des enquêteurs. Malgré celles-ci, le géant laitier n'a procédé à aucun test avant juin 2008, date à laquelle elle a su que de la mélamine - produit chimique utilisé dans la fabrication de plastique dans ce scandale - avait été ajoutée au lait, et n'en a averti les autorités locales que le 2 août, selon la même source. Le scandale n'a éclaté au grand jour que le 11 septembre quand Sanlu a admis publiquement des problèmes dans son lait en poudre .

Pis, l'incurie du groupe de Shijiazhuang (Hebei, nord) a été favorisée par celle de l'administration locale, car les responsables officiels informés début août n'ont pas transmis immédiatement l'information aux autorités centrales supérieures, attendant plus d'un mois, jusqu'au 9 septembre. "Ils ont violé les règles concernant les incidents graves dans le domaine de la sécurité alimentaire", croit savoir l'agence citant "l'équipe d'inspection dépêchée par le gouvernement".

104 enfants dans un état grave

Ces révélations ont fait tomber plusieurs têtes. La présidente de Sanlu, Tian Wenhua, a été limogée la semaine dernière et interpellée, ainsi qu'un certain nombre de responsables politiques locaux comme le secrétaire du Parti communiste de Shijiazhuang, Wu Xianguo. Lundi, le patron de l'Administration chinoise chargée du contrôle de qualité, Li Changjiang, a dû démissionner. Une vingtaine de fabricants de produits laitiers sont aujourd'hui dans l'oeil du cyclone. De plus, des traces de mélamine ont également été détectées dans le lait classique , sans faire de victimes cependant. Le Vietnam a renforcé ses contrôles sur les importations de lait et ordonné le retrait de la vente des produits laitiers d'origine inconnue. Les autorités indonésiennes ont interdit l'importation de produits laitiers chinois.

L'ajout de mélamine a provoqué à ce jour la mort d'au moins quatre enfants pour problèmes rénaux et quelque 53.000 enfants au total ont dû être soignés dans le pays . Près de 13.000 d'entre eux sont encore hospitalisés lundi, dont 104 dans un état grave. La province rurale du Gansu, au nord-ouest de la Chine, est au coeur de ce drame. Une demi-douzaine d'autres provinces sont touchées, toutes dans le nord de la Chine, où Sanlu fabrique et écoule le lait incriminé vendu à prix attractif dans cette zone rurale. Dans les campagnes, beaucoup de jeunes mères doivent confier leur enfant juste après l'accouchement à la famille afin d'aller travailler dans les métropoles, et un véritable matraquage publicitaire à la télévision vante les bienfaits supposés du lait en poudre.

"De nombreuses victimes" après une fusillade dans un lycée finlandais

Une fusillade a éclaté mardi dans un lycée en Finlande. "Nous nous attendons à ce qu'il y ait de nombreuses victimes", a indiqué un porte-parole de la police de Kauhajoki, une petite ville du sud-ouest de la Finlande. Les forces de l'ordre n'ont pas pu donner de bilan. Le tireur, un jeune homme de 20 ans, aurait pénétré vers 11 heures (françaises) dans l'établissement, le visage couvert par un masque de ski, habillé en noir, et portant un grand sac.

La plus grande confusion règne autour de son sort. D'après un officier de police, il aurait été arrêté peu avant 11 h 30 alors que l'établissement était toujours en cours d'évacuation. L'agence de presse finlandaise affirme en revanche qu'il aurait "retourné son arme contre lui", sans donner plus de détails.

Le 7 novembre dernier, un jeune homme de 18 ans scolarisé dans un lycée de Tuusula, paisible localité de 30.000 habitants à quarante kilomètres au nord d'Helsinki, avait tué huit personnes dans son établissement avant de se suicider, un drame rarissime dans le pays nordique.

Santé : L'IVG médicamenteuses en hausse chez les jeunes filles


Alors que la courbe de l’évolution des Interventions volontaires de grosse (IVG) est en baisse chez les femmes âgées de 30 à 34 ans, elle augmente chez les 20-24 ans. De plus, le recours à l’IVG par voie médicamenteuse est en nette progression dans les établissements publics et privés. Les avortements sont plus nombreux qu'auparavant chez les jeunes filles
Si le nombre d’IVG reste stable depuis 2002 en France, avec 210.000 par an, et que près de la moitié de cette intervention se font par voie médicamenteuse, les jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses à la pratiquer, selon la Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

En effet, l’évolution des IVG est en baisse chez les femmes âgées de 30 à 34 ans, mais elle augmente chez les 20-24 ans. Ainsi, en 2006, il y a eu 209.700 recours à l’IVG, dont 13.230 concernaient des jeunes filles âgées de 15 à 17 ans et 848 des jeunes filles de moins de 15 ans.

Par ailleurs, toujours en 2006, la Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) estime que l’avortement est plus répandu dans le sud de la France (Corse, Provence, Alpes, Côte d’azur, Languedoc-Roussillon) et en Ile-de-France. Dans les DOM, le recours à l’IVG est deux fois plus important qu’en métropole.

En Guadeloupe et en Guyane, le taux de recours à l’IVG atteint 63% pour 1000 femmes, contre 12,2 pour 1000 femmes en moyenne nationale.

La Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) estime, qu’entre 2005 et 2006, «le taux de recours à l’IVG a augmenté d’un point chez les mineures et les 18-19 ans».

Autre fait marquant, le recours de plus en plus fréquent à l’IVG par voie médicamenteuse. L’IVG par voie médicamenteuse, qui peut être pratiquée jusqu’à sept semaines d’aménorrhée, est en nette progression dans les établissements publics et privés. Ainsi, en 2002, 35% des IVG étaient pratiquées par voie médicamenteuse contre 46% en 2006, et contre 10% il y a dix ans.

La part des IVG médicamenteuses a néanmoins tendance à se stabiliser dans le secteur privé, alors qu’elle progresse encore dans le secteur public. Depuis juillet 2004, les IVG médicamenteuses peuvent être pratiquées dans le cadre de la médecine de ville, par un praticien ayant passé une convention avec un établissement hospitalier.

dimanche 21 septembre 2008

Crise financière : dix jours qui ont tout changé


En quelque jours, la finance mondiale a totalement changé de visage, les Etats-Unis jetant aux orties leur sacro-saint libéralisme et les Bourses mondiales passant des tréfonds du désespoir à l'euphorie, peut-être de courte durée. Cette révolution a commencé le 7 septembre avec l'annonce par le gouvernement américain de la mise sous tutelle des géants du crédit hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae, accablés par leurs "subprime" dévalués. Pour 200 milliards de dollars, Washington nationalise de facto les deux groupes pour éviter leur faillite et un effet domino qui aurait entraîné les marchés mondiaux.

Lehman Brother KO. Ce qui apparaissait déjà comme un coup de tonnerre n'était qu'un coup de semonce. Le 8, la banque d'affaires américaine Lehman Brothers promet sous dix jours des "initiatives stratégiques" pour rassurer des marchés inquiets de sa solvabilité. En fait d'initiatives, c'est son dépôt de bilan qu'elle annonce le 15. Cette fois-ci, les autorités américaines ne lèvent pas le petit doigt pour sauver la plus petite des cinq banques d'affaires de Wall Street. Sa concurrente Merrill Lynch se précipite le même jour dans les bras de la banque commerciale Bank of America pour éviter le même sort. Ce même 15 septembre, les banques centrales inondent le marché de liquidités pour que les banques commerciales puissent continuer de fonctionner.

AIG OK. Mais cela ne suffit pas à empêcher la déroute des places boursières qui voient devant elles l'abîme. Après Lehman Brothers, elles craignent l'assureur American International Group (AIG) qui est à son tour au bord de la faillite. Mais AIG est "too big to fail" (trop gros pour échouer) avec ses ramifications dans le monde entier et ses 1.000 milliards de dollars d'actifs. Ce n'est rien moins que la banque centrale américaine, la Fed, qui monte au créneau le 16 septembre en apportant au groupe 85 milliards de dollars. La facture est édifiante au pays du libéralisme: L'Etat américain devient actionnaire à hauteur de 79,9% de ce groupe privé qui est donc purement et simplement nationalisé.

Le chaos perdure. Même le candidat républicain à la présidentielle de novembre John McCain ne s'y retrouve plus : hostile la veille au sauvetage, il s'y rallie le lendemain : "Concernant le sauvetage lui-même, je ne voulais pas faire ça. (...) Mais il y avait littéralement des millions de personnes dont les retraites, investissements et assurances étaient en péril (...). Leurs vies allaient être détruites à cause de la cupidité, des excès et de la corruption", s'attriste le candidat du parti qui s'est toujours fait le chantre du libéralisme pur et dur. Il oublie dans sa liste les marchés financiers mondiaux qui voyaient le spectre de 1929 fondre sur eux : le sauvetage d'AIG les calme mais ne les rassure pas. Le mercredi 17, ils connaissent une nouvelle déroute, paniqués par le sort des banques britannique HBOS et américaine Morgan Stanley. Tous les marchés plongent. A Moscou, la bourse doit même fermer. Le jeudi 18, la situation ne s'annonce guère meilleure. Une nouvelle opération orchestrée par la Fed apportant 180 milliards de dollars de liquidités supplémentaires n'a guère d'effet.

Une bouée de 700 milliards. Tous les regards se tournent vers le président américain George W. Bush, le président de la Fed Ben Bernanke et le secrétaire au Trésor Henry Paulson enfermés à la Maison Blanche. Ils travaillent sur un "plan Marshall" pour le système financier. L'administration américaine met 700 milliards de dollars sur la table pour enrayer la grave crise de confiance des marchés financiers, demandant au Congrès de la laisser récupérer des créances douteuses pour apurer les comptes des banques et relancer la machine du crédit. Les places financières n'attendent pas d'en savoir plus pour s'accrocher à cette planche de salut. Toutes s'envolent vendredi, trop heureuses de pouvoir penser que le cauchemar est fini.

samedi 20 septembre 2008

Réchauffement climatique : Le trou dans la couche d’ozone s’agrandit en 2008


Les premiers bulletins 2008 sur l’état de la couche d’ozone en Antarctique révèlent que les conditions météorologiques observées cette année indiquent que l’évolution du trou dans la couche d’ozone en 2008 sera moins importante qu’en 2006, mais davantage qu’en 2007. L'Organisation météorologique mondiale a appelé la communauté internationale à poursuivre les efforts contre le réchauffement climatique afin de ralentir l’élargissement de ce trou dans la couche qui protège les espèces vivantes des rayons nocifs du soleil.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a déclaré le 16 septembre dernier que le trou de la couche d'ozone qui protège la terre des radiations solaires s'était agrandi en 2008. L’institution a appelé la communauté internationale à la poursuite des programmes d'observations et de mesures qui sont cruciaux pour juguler l’élargissement du trou de la couche d'ozone.

Deux ans après que 22 pays aient signé la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, le Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone était à son tour signé le 16 septembre 1987, une journée que les Nations Unies avaient alors décidé de proclamer «Journée internationale de la protection de la couche d’ozone».

Le thème choisi cette année pour célébrer cette journée a été «le Protocole de Montréal : un partenariat mondial pour des bienfaits mondiaux».

A cette occasion, l’OMM a publié les premiers bulletins 2008 sur l’état de la couche d’ozone en Antarctique, qui révèlent grâce aux conditions météorologiques observées que le trou dans la couche d’ozone s’est moins élargi en 2008 qu’en 2006, mais toutefois davantage qu’en 2007.

En 2007, le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique s’était peu élargi, notamment grâce à la clémence des températures hivernales dans la stratosphère.

Depuis 1998, seules les années 2002 et 2004 avaient vu des percées minimales dans l’ozone. Celui de 2007 avait atteint une superficie maximale de 25 millions de km2 à la mi-septembre, contre 29 millions en 2000 et 2006, les années records. La déperdition totale de l'ozone a atteint 28 mégatonnes le 23 septembre, contre plus de 40 mégatonnes en 2006, l'année du déficit record.

«Cette situation ne reflète pas la convalescence de la couche d'ozone mais est due aux températures clémentes qui ont régné dans la stratosphère antarctique durant l'hiver austral 2007. La stratosphère contient en effet largement assez de chlore et de brome pour détruire complètement la couche d'ozone entre 14 et 21 kilomètres d'altitude» a affirmé l’OMM et 2008 aura donné raison à l’institution avec un agrandissement du trou de la couche d’ozone.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé dans le cadre de la journée internationale de préservation de la couche d'ozone qu’«après des décennies d'attaques chimiques, il faudra au moins 50 ans de plus pour réparer le trou de la couche d'ozone».

L'ozone est un gaz qui entoure la terre à une altitude de 15 à 50 km et qui absorbe plusieurs sortes d'ultraviolets provenant de la lumière solaire. La destruction de cette couche par des produits chimiques industriels ou ménagers réduit cette protection en accroissant l'exposition des êtres vivants à ces UV nocifs et contribue à «l'effet de serre» qui entraîne le réchauffement de la planète.

En 1985, outre une réduction globale de la couche d'ozone autour de la planète, un «trou» dans cette couche au niveau de l'hémisphère Sud a été découvert, au-dessus de l'Antarctique, à partir de mesures prises depuis les années 50.

En 1985, 22 pays avaient signé la Convention de Vienne, puis deux ans plus tard le Protocole de Montréal, pour prendre des mesures de protection de la couche d’ozone comme l'élimination des chlorofluocarbures (CFC) qui sont utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs ainsi que les hydrochlorofluorocarbones (HCFC).

Le Secrétaire général de l’ONU a par ailleurs exprimé l'espoir que les progrès constatés grâce au suivi scientifique encourageraient les Etats membres à prendre des mesures contre de nombreux autres défis pour l’environnement, et pas seulement en période de croissance.

Gabon : Du lait chinois contaminé importé sur le territoire national


Les responsables chinois du contrôle sanitaire ont déclaré le 17 septembre que du lait en poudre contaminé aurait été importé sur le territoire gabonais par une entreprise chinoise, la seconde à être impliquée dans la commercialisation de lait en poudre contaminé à la mélamine. Le lait en poudre contaminé a déjà touché plus de 6000 enfants qui sont hospitalisés en Chine, dont quatre sont décédés des suites de l’infection.
Le scandale du lait contaminé débarque au Gabon avec les produits Qingdao Suokang qui, importés sur le territoire national feraient partie des lots contaminés à la mélamine. Le chef de l'administration d'Etat chinoise du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine, Li Changjiang, a confirmé le 17 septembre dernier qu'une seconde entreprise chinoise, fondée à Qiangdao, dans la province orientale du Shandong, avait exporté du lait en poudre contaminé.

Suite aux décès de deux jeunes enfants causés par le lait en poudre contaminé commercialisé, l'administration chinoise avait indiqué le 13 septembre dernier que Guangdong Yashili était la seule marque exportatrice. Mais monsieur Li a déclaré lors d'une conférence de presse qu'après une enquête plus approfondie, il s'était avéré que Qingdao Suokang avait également exporté des produits contaminés.

Des traces de mélamine ont été découvertes dans près de 10% des lots de produits contrôlés chez Mengniu Dairy, Inner Mongolia Yili Industrial Group et Guangming mais aucun produit douteux n'a été découvert chez les deux autres grands acteurs du marché du lait Sanyuan et Nestlé.

Les deux producteurs ont exporté le lait en poudre contaminé vers cinq destinations dans le monde dont le Bangladesh, le Myanmar, le Yémen, le Burundi et le Gabon. Le responsable du contrôle sanitaire a précisé que les deux entreprises ont commencé à rappeler leurs produits et que la Chine allait ajuster ses normes sur le lait en poudre afin de permettre de détecter des substances toxiques telles que la mélamine.

Monsieur Li a expliqué que les contrôles sur la présence de mélamine n'étaient pas pratiqués auparavant en raison de l'interdiction de son utilisation dans l'industrie alimentaire. Le gouvernement s'est engagé à faire toute la lumière sur cette affaire et à "punir fermement selon la loi les auteurs d'infractions". Une vingtaine de personnes ont déjà été arrêtées.

Les enquêteurs chinois avaient annoncé le 16 septembre avoir découvert de la mélamine dans 69 lots de lait en poudre produits par 22 sociétés sur l'étendue du territoire national. La Chine a annoncé le lancement de contrôles sur le taux éventuel de mélamine dans tous les produits laitiers de tous les producteurs du marché et la publication des résultats dans des délais écourtés au maximum.

L'adjonction de la substance chimique destinée à faire apparaître un taux plus élevé en protéine du lait a tué quatre nourrissons et rendu 6244 enfants malades, selon le dernier bilan officiel. Le premier décès remonte au mois de mai et l'inquiétude s'est emparée de nombreux parents qui ont afflué dans les hôpitaux pour faire examiner leur enfant. L'Organisation mondiale de la santé a demandé à Pékin des explications sur le fait qu'il avait fallu des mois avant que ne soit mis au jour le scandale.

Deux des nourrissons décédés se trouvaient dans la province du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine. Il s'agissait d'un garçon de cinq mois décédé le 1er mai après que sa famille ait refusé de continuer le traitement et d'une fille de huit mois dont la famille avait refusé une opération et l'avait fait sortir de l'hôpital le 22 juillet ; elle était décédée le jour même. Les deux enfants avaient consommé du lait en poudre fabriqué par Sanlu et souffraient de problèmes rénaux.

jeudi 18 septembre 2008

Gabon : Le Woleu-Ntem accueille les manœuvres médico-militaires 2008


Le ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, a lancé le 17 septembre à Mitzic, les manœuvres médico-militaires franco gabonaises qui se déroulent cette année dans la province du Woleu-Ntem. Cette opération devrait notamment permettre aux forces de défense gabonaises de se familiariser avec les nouveaux équipements médicaux spécialisés acquis récemment et de tester leur fonctionnement opérationnel en situation réelle.
La mise à l’épreuve des capacités opérationnelles de la médecine militaire a commencé le 17 septembre dernier à Mitzic, dans le département de l’Okano, avec le lancement officiel par le ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, des manœuvres médico militaires, qui bénéficient cette année du soutien de la France.

Le lancement des opérations s’est déroulé en présence des chefs de missions diplomatiques accrédités au Gabon, des commandants des corps de défense et de sécurité, des personnalités politiques et administratives de la province ainsi que des partenaires et observateurs internationaux.

Depuis deux jours, les soldats ont été formés sur les notions de base en rapport avec la surveillance épidémiologiques et l’exercice de simulation d’une épidémie de fièvre hémorragique de type Ebola. Cet atelier de formation a vu la participation des médecins et infirmiers des services de santé militaire français et gabonais, d’une trentaine de médecins et infirmiers de la région sanitaire du Woleu-Ntem, des représentants des services de santé militaire des pays invités et ceux des organismes internationaux et humanitaires.

Les docteurs Pascal Obiang Eya’a et Mamadou Koné ont été délégués par l’Organisation mondiale de la santé pour formés les soldats sur ce notions, ainsi que le docteur Dieudonné Nkoghe du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF).

L’hôpital chirurgical de campagne est composé de plus d’une trentaine de camions et ambulances médicalisées qui ont été réceptionnés par le ministre de la Défense il y a quelques mois.

«Ces unités vont être mises à contribution en temps réel pour des interventions chirurgicales, pour des endoscopies, en temps réel pour des radiographies pulmonaires et en temps réel pour des échographies» a déclaré le directeur général du service de santé militaire gabonais, le professeur Léon Nzouba.

Les manœuvres recouvrent «des situations d’endémies, où l’hôpital est habilité à prendre en charge certaines fonctions, aux situations qui deviennent aigues, qui deviennent épidémiques, pour lesquelles nous devons nous organiser» a expliqué le médecin colonel Romain Tchoua.

L’apport de la France consiste d’abords en un «renfort en capacités hospitalières et épidémiologiques, avec du personnel de laboratoire. La France participe également à la capacité hospitalière, avec un chirurgien qui est venu de France il y a quelques jours et également avec un poste de secours qui vient du 6e BIMA de Libreville» a précisé le médecin colonel Bernard Paul.

Les manœuvres médico militaiers franco gabonaises Woleu-Ntem 2008 vont permettre de mettre le matériel et les hommes en situation difficile réelle sur le terrain, avec également une phase humanitaire pour donner des soins gratuits aux populations. Les responsables ont assuré que le dispositif était déjà prêt, au niveau matériel et humain, sur les quatre départements de la province.

Alitalia : les incroyables raisons du désastre


Les investisseurs susceptibles de reprendre la compagnie aérienne Alitalia ont menacé mercredi de retirer leur offre si leur plan de sauvetage ne recueille pas le soutien des syndicats. Ils doivent se retrouver jeudi pour prendre leur décision. L'Italie s'interroge encore sur le désastre de la compagnie. Les coupables sont pourtant sous les yeux des Transalpins : syndicats, management et pouvoirs publics, copains et coquins qui ont vécu sans vergogne sur la bête pendant les vingt dernières années.

Les pilotes d'Alitalia représentent une caste dans la caste. Ainsi, ils sont encore 135 pour assurer le fonctionnement de 5 avions cargo, soit 27 par appareil pour effectuer les rotations, c'est-à-dire... 5 fois plus que dans les autres compagnies. Même en ne volant que 571 heures par an, contre 900 heures pour leurs homologues de Ryanair, les comptes ne tournent pas.

Député-pilote salarié

Pour éviter le stress, des taxis prennent et raccompagnent les pilotes à leur domicile. Aux frais de la compagnie. À Venise, ce sont des vedettes qui les accompagnent au Lido dans le très luxueux hôtel des Bains - standing oblige - où fait escale tout le personnel de bord. Les pilotes furent également vainqueurs de ce qui resta dans les mémoires comme "la guerre des couchettes" : sur 17 avions destinés aux vols supérieurs à 11 heures, 4 n'étaient pas dotés de couchettes pour le repos des pilotes. Les syndicats monnayèrent cette absence par une prime de 1.800 euros par mois. Bonus qui fut élargi aux 350 pilotes des 17 long-courriers...

Les responsables politiques se sont également toujours sentis chez eux chez Alitalia. Pilote à ses heures perdues, le député Luigi Martini avait besoin de faire 3 décollages et 3 atterrissages tous les 90 jours pour conserver sa licence. Alitalia le lui consentit... et lui paya un salaire par la même occasion. Ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Berlusconi, Claudio Scajola obtint la création d'une ligne Rome-Villanova D'Albenga, son collège électoral, qui se caractérise par le taux de remplissage le plus bas du continent.

Vols monopolisés par les employés
Faut-il invoquer la malveillance ou l'incompétence pour la décision stratégique de transférer le hub de Rome à Malpensa 2000 ? Malpensa est en compétition avec Turin, Brescia, Gènes et Venise qui offrent des vols pour toute l'Europe. Ses deux pistes distantes l'une de l'autre de 808 mètres - au lieu des 1.200 mètres règlementaires - fonctionnent mal ensemble. Difficile de faire pire ! Et les salariés n'ont jamais accepté ce transfert. Ainsi, 80 % du personnel navigant réside à Rome alors que la capitale ne totalise que 40 % du trafic.Résultat : les vols Rome-Milan du matin et Milan-Rome du soir sont monopolisés par les employés d'Alitalia qui partent travailler ou rentrent chez eux. Autant de sièges en moins pour la clientèle payante. Pour ceux qui seraient contraints de passer la nuit à Milan, Alitalia réserve 600 chambres dans les hôtels de l'aéroport. À l'année.

Un train de vie luxueux qui s'est traduit dans la politique d'embauche. Alors que dans les années 1990, toutes les compagnies du monde réduisaient leur personnel, le vecteur italien engagea 4.520 salariés supplémentaires entre 1996 et 2001. Le 11 Septembre s'abattit sur une Alitalia en sureffectif.

Bureau sans avions
Quand elle n'est pas due à des erreurs stratégiques, la gabegie a des allures cocasses. Ainsi, il existe une commission rétribuée de 8 personnes chargées de trouver un nom à chacun des avions de la compagnie. Un bureau de l'Alitalia avec 15 salariés fut maintenu à Mexico jusqu'en 1999 alors qu'il n'y avait plus de vol pour le Mexique depuis 1985...

Les administrateurs n'ont pas tous les torts. En vingt ans, aucun des dix présidents qui se sont succédé à la tête d'Alitalia n'a terminé son mandat. Démonstration que l'alliance perverse des syndicats et des pouvoirs publics ont eu raison des tentatives de rénovation. Sans toutefois rien changer à la proverbiale générosité de la compagnie. Déjà fameux pour avoir ruiné les chemins de fer transalpins, Giancarlo Cimoli s'alloua un salaire six fois supérieur à celui de ses pairs - présidents d'Air France ou de British Airways. Et lorsqu'il fut limogé et laissa la compagnie dans le chaos, c'est en douceur qu'il atterrit... grâce à un parachute doré de 6 millions d'euros.

mercredi 17 septembre 2008

Lait frelaté en Chine : la catastrophe sanitaire s'étend


Le scandale du lait en poudre contaminé à la mélamine en Chine ne cesse de prendre de l'ampleur. Mercredi, les autorités chinoises ont admis que deux des compagnies laitières incriminées exportaient leurs produits dans de nombreux pays comme le Burundi, le Gabon, le Bangladesh, la Birmanie et le Yemen, et que des yaourts frelatés avaient aussi été trouvés à Hong Kong. Mardi, la télévision chinoise a révélé que le produit chimique en cause, utilisé dans la fabrication de plastique, colles ou résines, a été détecté dans 69 marques de lait pour bébé différentes, produites par une vingtaine de sociétés, sur le territoire chinois. Au départ, seul le lait en poudre du groupe Sanlu avait été annoncé comme contaminé.

Et le bilan s'alourdit . Pour l'heure trois nourrissons sont morts et près de 6.244 enfants sont affectés, a annoncé mercredi le ministre de la Santé Chen Zhu. Parmi ces derniers, 1.327 sont toujours hospitalisés, dont 158 avec de "graves défaillances rénales". Toutefois, 94 enfants sur les 158 cas graves sont "dans un état stable", a ajouté le ministre.

Psychose

"Afin de s'assurer de la sécurité des produits laitiers, les départements concernés du gouvernement les ont retirés des rayons, scellés et détruits", a précisé la télévision chinoise mardi. Les quotidiens chinois ont aussi publié intégralement la liste des fabricants et des 69 lots infectés par la mélamine, qui a été ajoutée frauduleusement pour faire augmenter le taux de protéines du lait, et les autorités centrales ont annoncé une campagne d'inspection de toute la filière. Dans tout le pays, c'est la psychose. Les familles affluent dans les hôpitaux. À Pékin par exemple, des dizaines de familles se sont précipitées à l'Institut de recherches pédiatriques, l'un des grands établissements de la capitale.

Depuis la révélation du scandale, l'enquête progresse. Au total, quatre personnes ont été arrêtées par la police de la province du Hebei, au nord du pays. Les premiers résultats de l'enquête ont montré que deux d'entre eux sont des courtiers en lait, qui ont revendu leur stock à Sanlu après avoir ajouté de la mélamine, a expliqué l'agence Chine Nouvelle, citant la police. La directrice générale de Sanlu, Tian Wenhua, dont le limogeage a été annoncé mardi soir, a aussi été arrêtée par la police. D'autre part, 22 personnes ont été interpellées et de nouvelles arrestations devraient intervenir prochainement, a prévenu mardi un responsable de la police cité par Chine nouvelle.

Que risquent les banques françaises après l'effondrement de Lehman Brothers ?


Les banques françaises se veulent rassurantes. Elle ne seront pas durement touchées par l'effondrement de la plus petite banque d'affaires américaine Lehman Brothers. Elles assurent avoir peu prêté à l'établissement financier américain, dont la dette atteint 613 milliards de dollars.


BNP-Paribas, l'une des banques qui ont jusqu'ici le mieux résisté aux séismes financiers provoqués par la crise des subprimes, les crédits immobiliers américains à risques revendus à travers le monde sous forme de titres, a indiqué que son exposition était "gérable" pour une banque de son envergure, sans la chiffrer. Un document remis par Lehman Brothers aux autorités judiciaires américaines mentionne cependant un prêt de 250 millions de dollars de la banque française, parmi les plus importants qui lui ont été consentis.

La banque d'affaires Natixis, filiale des groupes Banque Populaire et Caisse d'Épargne, a chiffré à 109 millions d'euros le montant de ses engagements à risque. Elle détient une autre créance de 267 millions d'euros mais celle-ci est garantie par des actifs que Lehman lui a apportés en gage et qui la protègent en cas de défaillance de la banque américaine.

Crédit Agricole S.A. a indiqué mardi soir que le cas Lehman pourrait lui coûter jusqu'à 270 millions d'euros, dont moins de 20 millions d'euros en créances.

Plus exposé, l'assureur Axa détient 300 millions d'euros de créances vis-à-vis de la banque d'affaires américaine. "Certains articles de presse citant récemment des détentions plus importantes d'actions ordinaires de Lehman Brothers et d'AIG font référence à des actifs investis pour compte de tiers, essentiellement gérés par la filiale de gestion d'actifs AllianceBernstein, détenue à 63 % par le Groupe Axa", précise l'assureur. Dans un document remis aux autorités judiciaires américaines, Lehman Brothers affirmait pourtant qu'Axa et ses filiales détenaient 7,25 % de son capital. "Ces actifs ne sont donc pas détenus en propre par le groupe Axa", rétorque-t-il. Par ailleurs, Axa affirme détenir "environ 0,02 % du total des actions ordinaires d'AIG", le premier assureur américain, sauvé du dépôt de bilan par la FED.

L'établissement franco-belge Dexia a révélé que le montant de son exposition non gagée s'élevait à 500 millions d'euros. Ses autres engagements, qui sont garantis par le même mécanisme que Natixis, s'élèvent à 1,8 milliard d'euros. Le Crédit Mutuel affirme n'avoir "aucune exposition directe". Quant au Crédit Agricole SA, il ne communique pas de chiffres mais parle d'une "exposition très limitée et couverte". La Société Générale, durement touchée par les pertes liées au débouclage des positions inconsidérées du trader Jérôme Kerviel, n'a donné à ce stade aucune indication sur son exposition.

Le groupe Caisse d'Epargne possède des créances de 50 à 60 millions d'euros, a indiqué son directeur général, Nicolas Mérindol mardi, sur France Info. Le groupe Banque Populaire n'a pas souhaité communiquer de chiffre. De son côté, le Crédit Mutuel affirme n'avoir "aucune exposition directe". Quant à l a Société Générale , elle n'a donné à ce stade aucune indication sur son exposition.


Un renchérissement du crédit

Le directeur général du Fonds monétaire international, le Français Dominique Strauss-Kahn, se veut plutôt rassurant sur l'exposition des établissements européens à la crise : "Le fait qu'un certain nombre de banques aux États-Unis soient en train de se restructurer ne doit pas faire céder à la panique", a-t-il déclaré au Caire. S'il prédit "un secteur financier mondial beaucoup plus étroit", le patron du FMI considère aussi que les banques européennes, qui marient plusieurs métiers, seront finalement "moins touchées", et ne risquent pas d'être "mises par terre" comme leurs consoeurs américaines. Évoquant des banques françaises, comme BNP-Paribas, qui ont déjà fait état de leur exposition, il souligne qu'il était "peu concevable qu'il en soit autrement, puisque la plupart des banques européennes portaient une partie des titres d'établissements américains sous des formes diverses" et n'étaient pas directement menacées.

Ce qui est néanmoins sûr, c'est que la débâcle de la banque américaine Lehman Brothers va entraîner un renchérissement du crédit dans les semaines qui viennent. La ministre de l'Économie Christine Lagarde l'a admis mardi. Selon elle, la restructuration des institutions financières américaines, "c'est véritablement un bouleversement dans le paysage financier international (...) Cela va forcément entraîner des conséquences, ne serait-ce que sur, par exemple, des tensions" sur le niveau des taux d'intérêt "qui vont amener un renchérissement du crédit dans les semaines qui viennent". "C'est un effet indirect immédiat, mais il y en aura d'autres", prévient-elle.

"Heureusement les banques françaises sont relativement peu affectées" par les difficultés de Lehman Brothers, s'est-elle néanmoins félicitée. Elles ont une exposition directe au risque Lehman faible par rapport à ce qui est observé dans d'autres pays (...) D'autres établissements ailleurs en Europe vont être considérablement plus affectés, a-t-elle jugé. "À Londres, c'est au moins 4.000 personnes dans le secteur bancaire qui seront privées d'emplois immédiatement, dans des délais très rapides."

Yemen : Attentat contre l'ambassade américaine


Un attentat à la voiture piégée revendiqué par le Djihad islamique a fait au moins 16 morts, dont six assaillants, devant l'ambassade des Etats-Unis à Sanaa, apprend-on de source proche des services de sécurité yéménites.

L'explosion a tué trois passants yéménites et une femme de nationalité indienne et blessé au moins trois autres soldats. Un début d'incendie s'est déclenché dans le périmètre de l'ambassade, où ont afflué camions de pompiers et ambulances.

Le gouvernement yéménite n'a pas réagi immédiatement. L'ambassade américaine, en revanche, a confirmé l'attaque.

"Ce matin, une voiture piégée a explosé devant la grille principale de l'ambassade à Sanaa. Il y a eu une explosion initiale puis plusieurs explosions secondaires", a déclaré un porte-parole de l'ambassade joint par téléphone.

"Nous avons des informations faisant état de victimes", a-t-il ajouté, sans préciser leur nombre ni leur nationalité.

Une organisation se présentant comme le Djihad islamique au Yémen a revendiqué l'opération, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.

Ce groupe a demandé la libération par Sanaa de certains de ses militants emprisonnés et menace de procéder à d'autres attentats contre les représentations diplomatiques de la Grande-Bretagne, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

"Nous, l'organisation du Djihad islamique au Yémen, revendiquons la responsabilité de l'attentat suicide contre l'ambassade américaine à Sanaa", lit-on dans un communiqué.

"Nous poursuivrons nos attaques contre d'autres ambassades, comme annoncé précédemment et jusqu'à ce que nos exigences soient acceptées par le gouvernement yéménite", ajoute le texte.

L'ambassade des Etats-Unis est fortement protégée au Yémen, pays natal d'Oussama Ben Laden, où plusieurs attentats revendiqués par Al Qaïda se sont produits cette année.

L'ambassade américaine a d'ailleurs été en mars la cible d'une de ces attaques, qui ont atteint aussi l'ambassade d'Italie. Treize jeunes filles d'une école mitoyenne avaient été blessées lors de l'attaque contre la mission américaine.

En avril, Washington a rapatrié la majorité de son personnel diplomatique.

Le gouvernement yéménite, qui s'est rangé aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre Al Qaïda après les attentats du 11 septembre 2001, est confronté à une rébellion chiite dans le nord du pays.

Des dizaines de militants islamistes ont été incarcérés, mais les Occidentaux voient toujours dans le Yémen un berceau du terrorisme.

lundi 15 septembre 2008

Etats-Unis : Avis de tempête sur la finance américaine


Victime de la crise des subprimes, la banque d'affaires Lehman Brothers s'est placée lundi sous la protection de la loi sur les faillites tandis que le géant du courtage Merrill Lynch sera racheté par la Bank of America.

Deux nouvelles qui ont fait plonger les marchés mondiaux (voir ci-contre). Comme elle l'avait annoncé quelques heures plus tôt, Lehman Brothers a demandé la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites devant un tribunal de New York.

Fondée il y a 158 ans

Une procédure qui permettra à la banque d'investissement fondée il y a 158 ans de se restructurer sans subir la pression de ses créanciers. Lehman, un des fleurons de Wall Street, qui emploie au total 28'000 personnes dans 23 pays, a l'intention de vendre une partie de ses activités.

Plombée par le poids de 60 milliards de dollars (41,7 milliards d'euros) d'avoirs immobiliers dans un secteur en crise, Lehman Brothers avait vu s'envoler dimanche son dernier espoir d'éviter la procédure de faillite après que la banque britannique Barclays eut finalement renoncer à son rachat.

Alors que sa santé financière s'est détériorée ces derniers mois -l'action a chuté de 95% depuis le début de l'année, à 3,65 dollars-, Lehman a "exploré diverses options pour restructurer ses opérations, réduire sa structure de coûts globale et améliorer ses performances", précise son directeur financier Ian Lowitt, dans une déclaration écrite.

Double approche

Selon lui, la direction de la banque privilégie une double approche pour sauver l'entreprise: vendre la division gestion des investissements et séparer les actifs immobiliers affectés par la crise des crédits hypothécaires à risques ("subprimes") du reste de la société.

Signe de la précipitation de Lehman à recourir au chapitre 11, la banque d'affaires n'avait pas encore lundi matin transmis les documents habituellement remis au premier jour d'une telle procédure, par exemple pour demander l'autorisation de continuer à payer ses employés. Lehman a indiqué qu'au 31 mai, elle affichait des avoirs d'un montant de 639 milliards de dollars (450 milliards d'euros), mais aussi 613 milliards de dollars (432 milliards d'euros) de dettes.


Rachat de Merrill Lynch

Par ailleurs, on a appris lundi la disparition prochaine d'un autre géant de la finance américaine, Bank of America ayant annoncé le rachat de la société de courtage Merrill Lynch. La transaction devrait s'opérer début 2009 via un échange d'actions estimé à 50 milliards de dollars (35 milliards d'euros).

Comme nombre de sociétés financières américaines, Merrill Lynch a été affectée par la crise du crédit. La firme a enregistré quatre trimestres consécutifs de pertes et a vu son action baisser. La chute de Lehman Brothers et de Merrill Lynch, qui survient 14 mois après le début de la crise du crédit, fait craindre de nouvelles déconfitures dans le secteur financier américain.

Le président George W. Bush a assuré lundi que son administration "travaille à réduire les perturbations et à minimiser l'impact de ces développements (...) sur l'économie". Le chef de la Maison Blanche a indiqué que le gouvernement fédéral n'interviendrait pas pour renflouer les firmes de Wall Street menacées. "Les décideurs politiques vont se concentrer sur la santé du système financier dans son ensemble", a-t-il précisé.

De son côté, le candidat démocrate à l'élection présidentielle Barack Obama a évoqué "la plus grave crise financière depuis la Grande Dépression", qui avait suivi le krach de 1929 à la bourse de New York.

Gabon : Les chutes de Kongou enterrées par le projet Belinga


Les chutes de Kongou, principal atout du parc national de l'Ivindo candidat au patrimoine mondial de l'humanité, sont aujourd'hui condamnées à disparaître à cause des aménagements relatifs au projet Belinga pour l'exploitation d'une des plus grandes réserves de fer inexploitée du monde. Pour alimenter la mine et les infrastructures d'extraction et d'acheminement du minerai, les exploitants chinois ont prévu la construction d'un barrage hydroélectrique sur le site, perspective qui alimente la polémique entre les autorités gabonaises et les ONG environnementales qui demandent une nouvelle révision du projet.

Le bruit s'entend à des kilomètres dans la forêt équatoriale avant de pouvoir apercevoir une majestueuse série de cascades, les chutes de Kongou, un joyau naturel dont les jours sont comptés en raison du projet minier de Belinga.

La détérioration de ce site, principal atout du parc de l'Ivindo par ailleurs candidat pour une inscription au patrimoine mondial de l'humanité, est au centre de la vive polémique entre les pouvoirs publics gabonais et les ONG environnementales, qui en sus de la révision du contrat qui lie l'Etat gabonais et les exploitants chinois, réclament toujours l'abandon du site de Kongou pour la construction du barrage hydroélectrique.

Avec une cinquantaine de mètres de haut et 3,5 kilomètres de large sur le site principal, sans compter la chute annexe de Bouya-na-nognode, dans le cadre du projet Belinga, les chutes de Kongou pourrait présenter des capacités de 51 000 m3 de retenue d'eau, un débit de 810m3/seconde, une hauteur de 65m pour une production espérée de 250 mégawatts d'électricité.

Le projet pharaonique de Belinga relatif à l'exploitation d'un des derniers grands gisements de fer non exploités au monde, situé au nord-est du Gabon, comprend la mine mais également un complexe industriel, un chemin de fer de 250 km et un port en eau profonde à Santa-Clara, au nord de Libreville pour un investissement total estimé à près de 2 000 milliards de francs CFA, soit environ 3 milliards d'euros. La mine et le complexe doivent être alimentés par le barrage hydroélectrique que les Chinois veulent construire sur le site de Kongou.

"Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ont choisi ce site qui est le principal atout du Parc National de l'Ivindo, candidat au patrimoine mondial de l'humanité. D'autres sites avaient été envisagés et on décide de faire le barrage dans un Parc National protégé ; ça servait à quoi alors de le classer?" questionne le conseiller de l'ONG Wildlife Conservation Society (WCS) et spécialiste du site, Tomo Nishihara.

Une vive polémique est alimentée autour des termes du contrat liant l'Etat gabonais et le consortium chinois chargé de l'exploitation du minerai, qui a été renégocié en juin dernier mais est tenu secret.

"On espère que le barrage ne se fera pas" affirme un piroguier, fils d'un pêcheur sur le fleuve de l'Ivindo, Félicien Mebiame, ajoutant que "les chutes, c'est notre vie. Le barrage changerait tout".

"Ce barrage va faire disparaître un site naturel exceptionnel. Il va supprimer une possibilité importante de faire de l'écotourisme. Il va détruire un écosystème dont dépendent de nombreux villages vivant du fleuve. Il va sans doute provoquer un exode rural" a déploré un spécialiste.

"Pourquoi? Tout a été fait à la va-vite, sans étude d'impact avec la volonté de gagner rapidement de l'argent et sans doute des pots-de-vin... On a bradé l'avenir des Gabonais. (…) Les Chinois ont déjà investi beaucoup d'argent et ils ne vont pas revenir en arrière sans dédommagements financiers et ça, ici personne ne va le leur donner" a poursuivi l'analyste du dossier.

Le consortium chinois a déjà construit une piste de 40 km reliant le village de Minkouala au site, jadis accessible uniquement par bateau. La route est désormais utilisée par les braconniers qui jouissent déjà de cette facilité de transport. Les Chinois ont en outre réalisé un campement et d'immenses percées dans la jungle pour leur étude de faisabilité qui défigurent déjà le site.

Les chinois "ont fini la première partie de leur travail. Ils attendent maintenant le feu vert des autorités gabonaises. Ils doivent aussi boucler leur financement avec les banques chinoises", affirme le gouvernement gabonais, en précisant que "ce n'est qu'une question de temps que les travaux recommencent".

Les ONG environnementalistes gabonaises avaient vivement critiqué cet accord, accusant les autorités chargées du dossier d’avoir «bradé le patrimoine national en cédant tous les privilèges à la Chine». A la suite de ces protestations, le gouvernement gabonais avait décidé de rouvrir les pourparlers avec ses partenaires chinois afin de négocier de nouveaux accords sur l’exploitation de la mine de fer de Belinga. Pour les ONG, ce nouvel accord accorde toujours trop des privilèges à la partie chinoise.

Outre la renégociations des termes économiques, financiers et fiscaux du contrat, l'ONG «Publiez ce que vous payez» (PCQVP) et la plateforme Environnement Gabon avaient également vivement réclamé la réalisation préalable des études d’impacts environnementaux par projet avant le début des travaux et l’abandon des chutes Kongou pour la construction du barrage hydroélectrique.

Santé : La brosse à dent contre les maladies cardiaques

Des chercheurs britanniques ont récemment affirmé que l'hygiène bucco-dentaire pouvait avoir des répercussions sur les maladies cardiaques. A l'occasion d'un congrès de microbiologistes à Dublin, en Irlande, ces chercheurs ont déclaré qu’avoir une dentition saine, un brossage régulier des dents et pas de saignements des gencives protégeaient le coeur des maladies cardiaques.
Pour protéger son coeur des maladies il faut se brosser les dents. C'est la conclusion des chercheurs britanniques qui ont présenté le fruit de leurs recherches sur les répercussions de l'hygiène bucco dentaire sur la santé du cœur à l'occasion de la réunion de la société de microbiologie générale qui s'est récemment tenue à Dublin, en Irlande.

Si la communauté médicale avait déjà sensibilisé les populations sur les bienfaits de l’activité sportive ou du régime alimentaire équilibré pour la santé cardiaque, le paramètre bucco dentaire n'avait pas encore été engagé dans la vulnérabilité du cœur aux maladies.

Les chercheurs britanniques de l’université de Bristol ont déclaré à Dublin qu’avoir une dentition saine, un brossage régulier des dents, et pas de saignements des gencives protégeaient le cœur des maladies cardiaques.

"Peu importe que vous soyez mince et en bonne santé, vous multipliez vos chances d'avoir une maladie cardiaque si vos dents sont en mauvais état, car les infections bactériennes sont un facteur de risque des maladies cardiaques" ont affirmé les chercheurs.

Ils ont notamment affirmé qu'un brossage assidu et correctement des dents augmentait la santé du cœur. "Si vous avez une hygiène dentaire insuffisante, des dents en mauvais état, et des saignements au niveau des gencives, vous augmentez vos chances de développer une maladie du cœur" ont mis en garde les médecins.

"Des saignements au niveau des gencives vont envoyer dans la circulation sanguine jusqu'à 700 bactéries différentes qui se trouvent dans la bouche, augmentant le risque d'avoir une crise cardiaque" a expliqué un des médecins lors du conclave de spécialistes.

Le professeur Howard Jenkinson a notamment précisé que "de mauvaises dents, des saignements des gencives et une mauvaise hygiène dentaire peuvent causer des maladies du cœur. Les gens pauvres avec une mauvaise hygiène dentaire et ceux qui ne se sont pas brossés les dents régulièrement, provoquant des saignements des gencives, vont envoyer dans le système de circulation du sang jusqu'à 700 bactéries différentes qui se trouvent dans la bouche, augmentant fortement le risque d'avoir une crise cardiaque".

L'étude réalisée montre que les gencives qui saignent vont permettre aux multiples bactéries présentent dans notre bouche d'accéder aux vaisseaux sanguins, où elles vont se coller "aux plaquettes" qui servent à la coagulation du sang, provoquant "une coagulation à l'intérieur des vaisseaux". Le sang aura ainsi plus de difficultés à revenir jusqu’au cœur, augmentant ainsi le risque d'accidents cardio-vasculaires.